RENCONTRE
Rizu TAKAHASHI et
Patrizia ROVERE
Du jeudi 04 au dimanche 14
septembre
De 9h à 19h sauf le dimanche de
14h à 19h
Inauguration : jeudi 04 septembre à 18h
Suivie d'une cérémonie du thé à 19h - Sur réservation.Tarif : 5€
Galerie du Fort, 5 rue du Fort MONTAUBAN
Inauguration : jeudi 04 septembre à 18h
Suivie d'une cérémonie du thé à 19h - Sur réservation.Tarif : 5€
Galerie du Fort, 5 rue du Fort MONTAUBAN
Les oeuvres de deux artistes céramistes influencés par le Japon, Rizü Takahashi, de part sa culture nippone, Patrizia Rovere de part la transmission qu'elle a reçue de lui, explorent chacun leur propre liberté créatric. Ces céramiques ont la particularité d'être cuites au four à bois dit Anagama, une cuisson naturelle sans émail qui dure 5 jours et nuits. Le résultat final, à la mesure de ce long processus de création, est splendide.
Rizü TAKAHASHI
Rizü Takahashi est en 1941 à Hiroshima. A 18 ans, il étudie la céramique
et la cérémonie du thé auprès du « Trésor vivant » Jyuemon Kato.
Quatre ans moine dans un temple de Tokyo, il intègre la philosophie zen auprès
du grand Maître Wayu Eda. Aprés quelques années dans l’écriture de scénarios et
s’immergera aussi dans le théâtre d’avant-garde et traditionnel No. A 40 ans,
il laisse tout pour la céramique en se retirant avec son Maître dans les
montagnes de Nagano. Plus tard, il exercera son art sur une montagne de
Mizunami, région de Mino, pays des potiers. Il s’installe en France en 2004 où
il y construit son atelier, son pavillon de thé et un four anagama.
Chaleureusement entouré de ses élèves, il poursuit aujourd’hui ses créations en
mélangeant la tradition japonaise et le contemporain.
De retour en France après un séjour en Italie de 25 ans, elle rencontre la passion de la céramique auprès de Rizü Takahashi. A l'image de son apprentissage japonais et du Taï Chi chuan qu'elle enseigne, sa démarche de création est une recherche de simplicité. Pas d'interprétation mentale, pas de fioritures mais une expression directe et spontanée de ses sensations qui s'exprime par des volumes simples et naturels. Du silence nait la sensation...Et de la sensation émerge la forme.
Une approche naturelle qui se retrouve aussi dans ses cuissons au bois dans son four Anagama.
Ces céramiques ont la particularité d’être cuites dans un four
traditionnel japonais appelé Anagama, alimenté au bois, qu’elle vient de
construire récemment avec son époux.
La cuisson dure une semaine, des équipes de deux personnes se
relaient jour et nuit et la température monte jusqu’à 1300 degrés. Aucun émail
n’est utilisé, chaque pièce est unique, c’est la cendre et le feu qui vont
donner à la terre ses couleurs et son aspect à la fois si naturel et si
raffiné.
Une transformation profonde va se faire, histoire d’amour entre le
feu, la terre et les céramistes qui vont nourrir le feu d’impressionnantes
quantités de bois.
La terre prend un aspect minéral et vitrifié, comme si les
céramiques étaient extraites de la roche. Les volumes accueillent l’expression
du feu qui devient le peintre de la terre en y déposant des rouges des jaunes, des verts de façon aléatoire.
Les étapes de la cuisson
L’enfournement
Les pièces
sont déposées à l’intérieur du four sur des étagères résistantes à la chaleur.
Ensuite la porte est refermée et la cuisson peut commencer. Elle va durer
environ 5 jours et 5 nuits. Les cuiseurs se relaieront pour mettre le bois
toutes les 10 minutes !
La cuisson
Avant de
lancer la cuisson un premier feu est fait devant le four afin de chasser
l’humidité : le bassinage. Ensuite la température va monter de 5° environ par
heure. Des équipes de 2 cuiseurs se relaient toutes les 6 heures.
La
particularité de la cuisson au bois dans un four Anagama est que les couleurs
et les effets émaillés que l’on voit sur les pièces sont donnés uniquement par
la cendre qui se dépose sur la pièce et qui se fond avec elle. Tous les agents
extérieurs tels que le temps, la pression atmosphérique, le taux d’humidité et
le vent, vont entrer en jeu dans le déroulement de la cuisson.
Il est
important de comprendre que l’on ne peut pas contrôler le four. On ne peut que
se mettre à son service et écouter ce qu’il veut. Chaque cuisson est unique,
c’est toujours la première et c’est seulement en se présentant devant lui avec
humilité et fraicheur que l’on pourra donner les meilleures chances à « une
bonne cuisson ».
Au moment de
l’arrêt de la cuisson toutes les ouvertures sont colmatées avec du torchis pour
éviter que de l’air frais rentre dans le four et crée des chocs thermiques.
Le défournement
Il se fera
deux semaines après, car il est nécessaire que la température descende très
progressivement. C’est l’occasion pour les céramistes de se retrouver, avec
beaucoup d’émotions et de découvrir avec bonheur les « couleurs » de
cette nouvelle cuisson.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire